Récit de vie

J’ai fini par te trouver. Bon, j’y ai mis le temps. Parce qu’au début, je croyais que tu pouvais être n’importe qui. Certes, tu es dissimulé dans la masse, lors, tu ressembles à n’importe qui, mais à bien y regarder, aujourd’hui j’arrive à te distinguer. Tu as souffert dans ta vie. Comme beaucoup d’entre nous, me diras-tu. Mais toi, tu as lutté, animé de la volonté de comprendre ce qui t’est arrivé et de te sortir d’une histoire qu’on t’a fait subir. Tu as beaucoup travaillé sur toi comme on dit aujourd’hui ; tu t’es parfois fait aider par un professionnel. Et tu as tellement travaillé que, cahin-caha, tu chemines à présent sur la voie de la résilience.

D’ailleurs, cette histoire que tu as trimballée comme on se coltine un passager clandestin, tu es en train d’en venir à bout. Tu as remporté plusieurs victoires sur tes démons et le temps est venu de tourner la page.

Alors, ton épopée, tu veux l’écrire en la revisitant, en la reconsidérant, pour donner cohérence aux événements, pour réparer une injuste blessure, non pour retourner dans un passé douloureux, mais pour te réconcilier avec lui. 

Bon, une telle écriture, c’est une véritable aventure ! Peut-être l’as-tu déjà tentée, mais sans aller jusqu’au bout. Alors ce qu’il faudrait, c’est que quelqu’un écrive pour toi, qu’on te tienne la plume. Par contre, tu n’es pas prêt à raconter ton histoire au premier venu. Comme je te comprends. Un professionnel, peut-être ? Mais saura-t-il t’écouter ? Avec empathie, sans juger, saura-t-il comprendre ? Aura-t-il vécu lui-même des tranches de vie douloureuses ? Sera-t-il à la hauteur ? Tu vois comme c’est délicat ? Déjà, il faudrait au moins que tu le rencontres une première fois. Que vous ayez un long échange de vues, que tu puisses l’évaluer, le sentir, soupeser ce qu’il a dans le ventre, estimer si tu pourrais, peut-être, envisager une collaboration. 

Eh bien, je suis d’accord avec toi. Je sais, moi, que je suis la bonne personne, que je saurai écrire pour toi. Parce que je le fais depuis plusieurs années et que ça marche chaque fois, parce que j’aime ça, parce que tout petit déjà, quand mon père me disait « si tu fais – ou pas – ceci ou cela, on ne va plus être copains », je comprenais qu’il n’était pas à l’aise dans son statut de père – j’ai fini par découvrir pourquoi – ce qui m’a mené vers mes études et mon diplôme d’éducateur spécialisé, parce que depuis ce temps, je veux comprendre les mécanismes de l’âme, de la psychologie, de la généalogie. Parce que ça me rend plus libre, car non dupe. 

Mais toi, tu ignores pour l’instant tout cet aspect de moi. Alors je sais que tu as besoin de me rencontrer d’abord avant d’envisager une quelconque collaboration, avant d’envisager, peut-être, de me confier ta plume. Eh bien, rencontre-moi. Longuement. C’est offert, avec plaisir, avec enthousiasme, et réellement sans engagement. Contacte-moi.

Faire écrire son histoire, comment ça se passe ?

Nous nous rencontrons donc une première fois où tu veux. Nous faisons connaissance et nous nous entendons sur le rythme de nos rencontres. Je t’expliquerai que je t’écoute en l’absence de tout jugement, que j’aime enregistrer afin de mieux t’écouter, que tout ce qui est dit reste confidentiel jusqu’à ce que tu décides de publier. Ou pas. Il est nécessaire que la confiance s’installe entre nous car si tout peut être dit, tout n’est pas forcément à écrire.

Nos rencontres durent environ une heure et demie puis je rentre chez moi pour écrire.

À chacune de nos rencontres – parfois avant si tu maîtrises l’outil informatique –, je t’apporte le travail écrit issu de la rencontre précédente : écriture de nos échanges en mode littéraire, commentaires, interprétation, analyse, point de vue, qui servent de matière à de nouveaux entretiens. Petit à petit, échange après échange au fil de tes validations, nous avançons ensemble sur le chemin de la rédaction de ton récit.

Tu restes ainsi maître en permanence de ce qui est écrit.

Je suis membre du réseau « Nègres Pour Inconnus », qui véhicule des valeurs et une déontologie.

Je suis membre du Syndicat National des Prestataires et Conseils en Écriture qui possède lui aussi un code d’étique professionnelle.

Combien ça coûte ?

Notre première rencontre est offerte. Ensuite, nous commençons le travail. Chaque heure d’entretien génère plusieurs heures de travail : écriture, documentation, recherches, structuration du récit, écriture et réécriture, relecture et réécriture encore. J’y passe beaucoup de temps en réalité. Nous nous rencontrons tous les mois, environ. C’est le temps nécessaire pour toi, pour maturer tes souvenirs et les envisager sous des angles différents. C’est le temps nécessaire pour moi, pour m’imprégner de ton histoire, écrire un jour, réécrire le lendemain puis relire et réécrire encore. Tu apportes la matière, je la sculpte petit à petit. 

Les séances sont réglées à chaque rencontre ce qui étale le règlement dans le temps. Et puis si tu décidais d’arrêter en cours de route – ça n’est encore jamais arrivé, mais ça pourrait – tu as déjà réglé le travail effectué. Pour le tapuscrit de ton récit, parfaitement corrigé et prêt pour l’impression, prévois 3500 euros en environ une année soit 350 euros par mois. Je consacre environ 700 heures à un ouvrage.

Une fois le travail terminé, je peux assurer le contact avec l’éditeur et suivre l’opération jusqu’à la production du livre.