Connaissez-vous l’otium ?
C’est un mot latin qui signifie loisir, inaction, paix, calme, mais loisir studieux, fécond où l’on s’adonne à l’activité intellectuelle et créative ou à la méditation. C’est un temps de retraite utile à soi-même et à la cité selon Sénèque. Ce philosophe romain du Ier siècle louait les mérites de l’otium et le considérait comme la caractéristique d’un homme libre, à condition de le vouer à un rôle social ou politique dans la cité.
C’est presque un art de vivre. Dans l’otium, il y a une discipline comprise comme technique de développement de soi, pour employer des mots d’aujourd’hui. C’est par exemple celle du sportif qui s’entraîne régulièrement ou de celui ou celle qui écrit quotidiennement ses pensées.
C’est exactement ainsi que je considère mon otium.
C’est mon espace-temps depuis l’arrêt de ma carrière privée et publique.
Je lis, j’écris, j’écoute des conférences – je vous recommande Étienne Klein – je pratique la musique – le prélude en Do majeur de Bach au piano me donne des frissons et du fil à retordre – et bien d’autres activités.
Et j’essaie de rendre un service rémunéré à ceux qui en ont besoin dans le domaine du langage écrit.
Et vous, de quoi est fait votre otium ?