Pièges et astuces orthographiques

L’orthographe : les pièges à connaître n°03

Dans notre belle langue, on rencontre une foule de problématiques d’accord. Voyons aujourd’hui celui de l’adjectif qualificatif. Vous vous souvenez des règles qu’on apprenait à l’école primaire ? « L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte ». Répétez, dit le maître (« Page d’écriture », Prévert, vous vous souvenez de ça aussi ?)

Une poule noire, des portes imposantes, un beau tableau, une belle fleur… Facile. Même s’il y a parfois quelques difficultés, comme par exemple pour le féminin des adjectifs en ot. Le plus souvent ce féminin deviendra ote comme idiot-idiote. Pour me souvenir des exceptions — féminin en otte — les plus utiles , j’ai appris par coeur une formule magique, comme celle de Mary Poppins : sogribouvipaje ! Sotte, griotte, boulotte, vieillotte, pâlotte, jeunotte. Ça vaut ce que ça vaut ; en tout cas pour moi ça marche !

Mais l’adjectif peut venir qualifier, préciser, le sens non pas d’un nom mais d’un verbe ou d’un autre adjectif ou d’un adverbe. Dans ce cas l’adjectif est employé comme adverbe :

Et donc : PAS D’ACCORD ! Cette robe coûte cher, les avions volent haut, elle a été fort gentille, cette conversation s’est tenue trop bas pour que je l’entende.

Des exceptions, évidemment !

Pas toujours simple car le contexte peut induire tantôt l’adjectif utilisé comme adjectif, tantôt l’adjectif utilisé comme adverbe : elle devient grosse mais elle joue gros.

Bien sûr, il y des exceptions. Pas drôle sinon : grand, large, frais et bon. Eh oui, car bien qu’employés sous une forme adverbiale, ces mots s’accordent ! Ainsi on parlera de la rose fraîche éclose, de portes larges ouvertes, de fenêtres grandes ouvertes et de concurrentes bonnes dernières.

En ce début d’automne, prenez soin de vous, couvrez-vous car la pluie risque de tomber dru, et pour ceux qui sont concernés, pensez à payer vos taxes foncières qui risquent de peser lourd.

À lundi.

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