Avez-vous jamais écrit avec un porte-plume ?
Tout d’abord faisons le point sur l’orthographe. Un porte-plume, des porte-plume ou des porte-plumes. Logique pour le pluriel, on peut considérer que cet outil porte une plume à la fois ou qu’il est fait pour porter des plumes. Mais la réforme de l’orthographe de 1990 préconise d’écrire porteplume et porteplumes.
Pour le coup, nous avons l’embarras du choix et quel qu’il soit, on ne nous comptera pas de faute !
Qui se souvient de ses pages d’écriture à l’école élémentaire : se saisir d’abord des plumiers à couvercle coulissant ou qui s’ouvrent en ciseaux, mettant ainsi au jour le réceptacle caché qui abrite le porte-plume. Humer le parfum précieux qu’exhale cet écrin en bois. Insérer une plume neuve, l’ancienne étant « croquée ».
Soulever le couvercle de l’encrier en porcelaine inséré dans le trou du bureau. Tremper la plume dans l’encre puis la secouer, attention, délicatement, mais d’un geste rapide, précis, net, sec, d’aller-retour vif de haut en bas pour décharger dans l’encrier le trop plein éventuellement accumulé, sous peine d’obliger la plume à se soulager et de voir la goutte de trop s’écraser lourdement puis s’étaler rapidement pour finir en pâté bleu ou noir, le plus souvent sur le cahier du jour.
Mon ami Pierrot, prête-moi ta plume…
On dit parfois d’un écrivain qu’il est une plume par identification de l’individu à l’objet qu’il anime. J’ai choisi mon nom d’écrivain porte-plumes en pensant, bien sûr, à l’allégorie de quelqu’un qui porterait la plume de quelqu’un d’autre. Mais aussi parce que j’ai gardé en mémoire le souvenir agréable de l’enfance passée dans la classe du maître, entouré de mes camarades, et du bonheur que j’éprouvais dans l’apprentissage de l’écriture et de la maîtrise de notre langue.
Un logo en plume
Merci aux exposants de la braderie de Chapareillan chez qui j’ai trouvé les deux plumes rouges qui m’ont servies dans la réalisation du cliché de mon logo.