J'écris, tu écris, il ou elle écrit...

Écrire, oui, mais par quoi commencer ?

Un premier janvier, jour propice, s’il en fut, aux bonnes résolutions, j’ai décidé que l’année qui commençait serait celle de l’écriture de cet ouvrage qui me trottait dans la tête depuis… un certain temps. Première décision.

Organisez-vous

Deuxième décision : je m’installe un coin confortable dans mon bureau — n’importe où ça marche aussi — ordinateur dédié, éclairage ad hoc, chaise à demeure, un coin accueillant.

Troisième décision : dès demain, je m’y installe au moins une heure TOUS LES JOURS, de 5 H 30 à 6 h 30 — le matin, oui ! — et j’écris. Il était important pour moi de me soumettre à cette discipline-là. Je l’ai fait. Environ un an.

J’avais bien en tête la trame d’une histoire avec quelques rebondissements mais par quel bout commencer l’aventure, comment ordonner tout ça ? Personnellement, j’aime bien les tableaux Excel mais une feuille de papier, un logiciel de dessin ou quoi que ce soit d’autre qui permet de visualiser votre histoire, ça fait l’affaire.

Créez des grands thèmes de « choses » à raconter comme le héros et ses parents, le héros et ce fameux voyage, ce personnage et ses interrogations morales, l’entreprise où travaille cet autre personnage, etc. Le tableau Excel — ou l’outil que vous aurez choisi — vous permettra d’abord de visualiser l’ensemble de votre histoire et de décliner les thèmes au fil du temps, d’ajouter des sous-chapitres, à mesure que les idées naîtront.

Écrivez tout le temps

Ah oui, très important : vous voulez devenir écrivain. Il vous faut donc sur vous en permanence de quoi écrire. Élémentaire mon cher Watson ! Une idée vous traverse l’esprit ? Arrêtez-vous — de marcher, de parler, de conduire (garez-vous !), de chanter… — et écrivez-là sur votre calepin, votre carnet, votre smartphone… Vous verrez, en quelques jours vous aurez accumulé une quantité de matière intéressante qui viendra noircir votre papier, alimenter votre joli tableau et compléter vos rubriques.

Et le matin, de 5 h 30 à 6 h 30 — enfin, pour moi — tous les jours (oui, oui, le dimanche ça compte aussi pour un jour) vous aurez de quoi mettre en musique. Bien sûr, il y a aussi d’autres moments où on peut écrire, mais en plus. De toute façon, quand vous aurez commencé, vous ne penserez plus qu’à ça et vous aspirerez à vous retrouver dans votre petit coin douillet.

Relisez-vous

Relisez-vous ! Ce que vous avez trouvé bon un jour, vous le trouverez peut-être un peu moins bon le lendemain. C’est bon signe. C’est que vous devenez exigeant et que vous progressez. C’est là un des secrets : le travail !

Commencez ! Il n’y a que le premier pas qui coûte dit-on. Très vite, vous attendrez avec impatience les rendez-vous avec vos personnages et vous goûterez alors le plaisir d’écrire.

Voici à titre d’exemple un petit extrait travaillé et retravaillé, à l’époque, de mon ouvrage, L’Accompagnatrice.

« L’apprentie cambrioleuse avait dû trouver la clef, ouvrir la porte délicatement, sans réveiller la maison, la refermer sans bruit, comme pour se préserver de l’assaut d’on ne sait quelles forces de l’ordre, ôter ses escarpins puis, tant qu’elle y était, sa robe légère, afin de gravir ainsi l’escalier de Vénus, simplement vêtue, si l’on peut dire, de vagues sous-vêtements et de deux bas gris lui engainant ses deux magnifiques longues jambes.

Elle menait son opération à la manière d’Arsène Lupin, un des héros préféré de Franck. Un coup parfaitement préparé, la clef des lieux à disposition, l’objet du délit bien repéré, sûre du résultat de son entreprise, l’esprit, donc, tranquille, malgré l’excitation due à l’approche de l’action ».

Prince des monte-en-l’air et de la cambriole

Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison

Cependant que je colportais mes gaudrioles

En ton honneur j’ai composé cette chanson

(…)

Pour toutes ces raisons vois-tu je te pardonne

Sans arrière-pensées après mur examen

Ce que tu m’as volé mon vieux je te le donne

Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

Stance à un cambrioleur. Extraits. Paroles et musique : Georges Brassens

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