J'écris, tu écris, il ou elle écrit...

Le style d’un écrit.

Le style d’un écrit est ce qui le caractérise. Le choix des mots, des comparaisons, le rythme, la cadence, la longueur des phrases, etc.

Bien sûr, le fond du récit, l’histoire, compte pour beaucoup, mais la forme, c’est ce que le lecteur perçoit en premier. Elle le retiendra… ou le repoussera.

Aujourd’hui, on aime les phrases courtes. Le mouvement. Le rythme endiablé.

Les phrases sans verbe.

Reflets de nos vies-vitesse.

Il m’arrive pourtant de rédiger des phrases un peu longues à l’intérieur desquelles le rythme et la cadence trouvent néanmoins droit de cité comme dans ce passage de mon ouvrage, « L’Accompagnatrice » que j’ai installé en quatrième de couverture.

L’ACCOMPAGNATRICE

Pascal Lymer

L’apprentie cambrioleuse avait dû trouver la clef, ouvrir la porte délicatement, sans réveiller la maison, la refermer sans bruit, comme pour se préserver d’un éventuel assaut d’on ne sait quelles forces de l’ordre, ôter ses escarpins puis, tant qu’elle y était, sa robe légère, afin de gravir ainsi l’escalier de Vénus, simplement vêtue, si l’on peut dire, de vagues sous-vêtements et de deux bas gris lui engainant ses deux magnifiques longues jambes. Elle menait son opération à la manière d’Arsène Lupin, un des héros préférés de Franck. Un coup parfaitement préparé, la clef des lieux à disposition, l’objet du délit bien repéré, sûre du résultat de son entreprise, l’esprit, donc, tranquille, malgré l’excitation due à l’approche de l’action.

Prince des monte-en-l’air et de la cambriole

Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison

Cependant que je colportais mes gaudrioles

En ton honneur j’ai composé cette chanson

(…)

Pour toutes ces raisons, vois-tu, je te pardonne

Sans arrière-pensées, après mûr examen

Ce que tu m’as volé, mon vieux, je te le donne

ça pouvait pas tomber en de meilleures mains

Stance à un cambrioleur. Extraits. Paroles et musique, Georges Brassens.

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