L’orthographe : les pièges à connaître n° 9.
Trois erreurs insidieuses et fréquentes
Bien que fréquentes, elles sont insidieuses. D’aucuns ne les remarquent parfois même pas. Et pourtant elles révèlent une insuffisance de maîtrise de l’écrit. Ce n’est pas forcément grave, mais pour qui doit rédiger, pour qui la production écrite participe de l’image, pour qui doit produire des textes au sens complexe, qui ont une portée stratégique ou légale, pour qui relit et corrige les textes de collaborateurs, il est indispensable de les traquer, de les dénicher.
La négation
Facile, direz-vous : « ne…pas », « ne…plus », « ne…guère », « ne…jamais », « ne…rien », qui encadrent le verbe. « Les amis ne disaient pas un mot ».
Mais quand la négation se confond euphoniquement avec une liaison, bim !
« On avait rien vu », au lieu de « on n‘avait rien vu »
Espèce
« C’était un espèce de camion ». Certes « camion » est masculin, mais « espèce » est féminin. « Une espèce de camion ». Et ça marche aussi avec « tracteur » et même avec tous les noms, masculins ou féminins !
Savoir gré
Même si « gré » signifie gratitude, reconnaissance, il s’agit bien de savoir gré. Formule de politesse consacrée, elle est trop souvent mal employée : « je vous serais gré » au lieu de « je vous saurais gré », « je vous suis gré » au lieu de « je vous sais gré ». Confusion probable à cause de la proximité phonétique de « je vous serais reconnaissant ».
Quant à moi, merci monsieur Brassens que, très jeune, j’ai adoré ! C’est avec sa chanson « Grand-père » que j’ai appris à éviter ce piège !
Grand-père suivait en chantant
La route qui mène à cent ans
La mort lui fit, au coin d’un bois
L’coup du père François
L’avait donné de son vivant
Tant de bonheur à ses enfants
Qu’on fit, pour lui en savoir gré
Tout pour l’enterrer (…)
Grand-père. Extrait. Paroles et musique, Georges Brassens. 1957
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